Le GÉCSSP publie sa première ligne directrice pour le dépistage de l’hépatite C dans l’ensemble de la population

Le GÉCSSP publie sa première ligne directrice pour le dépistage de l’hépatite C dans l’ensemble de la population

La ligne directrice ne recommande pas  le dépistage du VHC chez les adultes qui ne présentent pas un risque élevé

OTTAWA (ONTARIO), LE 24 AVRIL 2017 – Afin de fournir des éclaircissements aux médecins et aux responsables politiques canadiens, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) a publié sa première ligne directrice sur le dépistage de l’hépatite C (VHC) pour l’ensemble de la population adulte.

« Compte tenu de l’absence de données démontrant que le dépistage au sein de l’ensemble de la population est bénéfique et que la plupart des patients identifiés par dépistage ne développeront pas de symptômes du VHC ou demeureront en santé pendant des décennies après l’infection, le GÉCSSP ne recommande pas  le dépistage du VHC chez les adultes qui ne présentent pas un risque élevé », a dit le Dr Roland Grad, membre du Groupe d’étude et président du Groupe de travail sur la ligne directrice.

Ces recommandations ont été publiées aujourd’hui dans le Journal de l’Association médicale canadienne (CMAJ).

 

Le GÉCSSP ne recommande pas  le dépistage du VHC chez les adultes qui ne présentent pas un risque élevé.  Les raisons incluent notamment :

  • La faible prévalence du VHC au Canada au sein de l’ensemble de la population adulte qui ne présente pas un risque élevé pour le VHC;
  • L’absence de preuve directe relativement aux avantages et aux inconvénients du dépistage;
  • La vaste majorité des personnes infectées par le VHC identifiées par dépistage n’auraient pas accès au traitement antiviral;
  • Le potentiel des inconvénients par le dépistage pourrait inclure l’étiquetage, la stigmatisation, les difficultés avec l’assurance et aucun avantage provenant du traitement.

Cette recommandation s’applique seulement aux adultes qui ne présentent pas un risque élevé pour le VHC. Elle n’est pas valable pour les femmes enceintes ou les adultes présentant un risque élevé pour l’hépatite C, notamment :

  • Les personnes utilisant actuellement ou ayant des antécédents d’utilisation de drogues injectables
  • Les personnes qui ont été incarcérées
  • Les personnes qui sont nées, ont voyagé ou ont résidé dans des pays où le VHC est endémique
  • Les personnes qui ont reçu des soins de santé à un endroit où les précautions universelles sont inadéquates
  • Les récipiendaires de transfusions sanguines, de produits sanguins ou de transplantation d’organes avant 1992 au Canada
  • Les patients de l’hémodialyse
  • Les personnes qui ont subi des blessures causées par des seringues
  • Les personnes s’exposant à d’autres risques parfois associés à l’exposition au VHC, comme des pratiques sexuelless à risque élevé, sans abris, l’utilisation  de drogues voie intranasales ou par  inhalation , le tatouage, le perçage corporel ou le partage d’instruments tranchants ou d’articles d’hygiène personnelle avec une personne atteintedu
  • Quiconque présentant des indices cliniques laissant soupçonner l’infection par le VHC (et les facteurs de risque susmentionnés)

« Le GÉCSSP a estimé le coût du dépistage et du traitement associé aux nouveaux traitements pour le VHC à 1,5 milliard $ et il signale les vastes écarts au niveau des prix à l’échelle mondiale pour ces traitements », a dit le Dr Marcello Tonelli, qui est membre du Groupe d’étude et du Groupe de travail sur la ligne directrice. « Nous encourageons les compagnies pharmaceutiques à rendre ces traitements disponibles au Canada pour les patients qui ont été diagnostiqués comme étant infectés par le VHC à des prix substantiellement inférieurs semblables à ceux qui sont facturés dans d’autres pays. »

La ligne directrice, qui a été élaborée par le GÉCSSP, un organisme indépendant formé de spécialistes possédant de l’expertise dans les soins primaires et la prévention, a examiné les meilleures et plus récentes données probantes scientifiques concernant les tests de dépistage pour formuler les principales recommandations de dépistage suivantes.

Pour consulter la version intégrale du rapport et obtenir   de plus amples renseignements sur les résultats et les recommandations du GÉCSSP ainsi que   le résumé à l’intention  des cliniciens, veuillez visiter : www.canadiantaskforce.ca

 

À propos du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) a été établi pour élaborer des guides de pratique clinique qui appuient les fournisseurs de soins de santé primaires dans la prestation des soins de santé préventifs. Le mandat du GÉCSSP consiste à élaborer et à disséminer des guides de pratique clinique pour les soins primaires et préventifs en se fondant sur l’analyse systématique des données scientifiques.