Anévrisme de l’aorte abdominale (2017)

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    Appui

    Association des infirmières et infirmiers praticiens du Canada

    Cette ligne directrice de pratique clinique a été approuvée par l’Association des infirmières et infirmiers praticiens du Canada (AIIPC).


    Le Collège des médecins de famille du Canada

    Cette ligne directrice a reçu l’appui du Collège des médecins de famille du Canada (CMFC).

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    Résumé des recommandations à l’intention des cliniciens et des décideurs

    Les recommandations ont été basées sur l’équilibre global entre les avantages possibles et les inconvénients des interventions préventives et de traitement, en comparant les avantages potentiels aux inconvénients.

    Les analyses combinées de quatre essais contrôlés randomisés (ECR) avec des hommes âgés de 65 à 80 ans indiquent qu’un dépistage ponctuel pour l’AAA avec échographie réduit les risques de mortalité, de rupture et de réparation d’urgence reliés à l’AAA. D’autre part, le dépistage peut également conduire à l’identification d’AAA qui ne rompraient jamais, et ainsi augmenter le nombre de réparations électives effectuées. La prévalence de l’AAA dans les populations dépistées a diminué depuis que ces ECR ont été conduites, ce qui réduirait l’avantage absolu du dépistage par rapport à ceux rapportés dans les essais.

    Malgré les preuves démontrant un risque accru d’AAA chez les fumeurs, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs n’a pas formulé de recommandation distincte sur le dépistage de cette population, car il n’y a aucune donnée probante sur les résultats du dépistage des fumeurs pour l’AAA.

    Le Groupe d’étude canadien continuera de surveiller attentivement les développements scientifiques dans le dépistage de l’AAA qui pourraient avoir un impact sur ces recommandations.

     

    Recommandations

    • Nous recommandons un dépistage ponctuel avec échographie pour l’anévrisme de l’aorte abdominale pour les hommes âgés de 65 à 80 ans.
      (Recommandation faible; données probantes de qualité moyenne)
    • Nous recommandons de ne pas dépister les hommes âgés de plus de 80 ans pour l’anévrisme de l’aorte abdominale.
      (Recommandation faible, données probantes de faible qualité)
    • Nous recommandons de ne pas dépister les femmes pour l’anévrisme de l’aorte abdominale.
      (Recommandation forte, données probantes de très faible qualité)

    Une recommandation faible en faveur du dépistage de l’AAA pour les hommes âgés entre 65 et 80 ans souligne l’importance d’une discussion entre le professionnel en soins primaires et le patient au sujet des préférences du patient relatives au dépistage. Pour les hommes de plus de 80 ans, les bénéfices potentiels du dépistage sont réduits puisqu’ils sont plus susceptibles de souffrir de conditions médicales qui augmentent leur risque d’événements indésirables suite à des procédures électives pour réparer un AAA. Une recommandation faible contre le dépistage suggère que les professionnels en soins primaires discutent des préférences des patients en lien avec le dépistage chez des hommes en bonne santé de plus de 80 ans, pour lesquels une procédure élective pour réparer un AAA pose moins de risque. Les femmes ont des taux très bas d’AAA et un risque de mortalité plus élevé après une procédure AAA, ce qui réduit la probabilité de bénéficier du dépistage. La recommandation contre le dépistage est forte, car le risque de développer un AAA est beaucoup plus faible pour les femmes et, compte tenu du manque probable de bénéfices, le dépistage de l’AAA consommerait des ressources qui pourraient autrement être utilisées pour des interventions ayant une efficacité démontrée.