Dépression pendant la grossesse et la période postnatale (2022)

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    Le Collège des médecins de famille du Canada

    Cette ligne directrice a reçu l’appui du Collège des médecins de famille du Canada (CMFC).


    Psychosocial Rehabilitation (PSR) Canada

    Cette ligne directrice a reçu le soutien du RPS Canada.

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    Résumé des recommandations à l’intention des cliniciens et des décideurs

    Cette ligne directrice sur le dépistage de la dépression pendant la grossesse et la période postnatale s’applique aux personnes qui sont enceintes ou qui ont accouché dans les douze derniers mois. La recommandation s’applique aussi aux personnes qui peuvent présenter un risque élevé de dépression (p. ex., traumatisme au début de la vie, antécédents familiaux de dépression). Cette recommandation ne s’applique pas aux personnes qui ont des antécédents personnels ou un diagnostic récent de dépression ou d’un autre trouble de santé mentale, à celles qui sont une évaluation ou qui suivent actuellement un traitement pour des troubles de santé mentale, ni à celles qui cherchent à obtenir des services en raison de symptômes de dépression.

    Principale recommandation

    • Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs déconseille l’utilisation systématique d’instruments de dépistage de la dépression utilisant un score prédéfini pour distinguer les cas « positifs » des cas « négatifs » chez toutes les personnes enceintes et en période post-partum (jusqu’à 1 an après l’accouchement) (recommendation conditionnelle, données de très faible certitude).

    Cette recommandation présuppose que les soins habituels durant la grossesse et la période postnatale incluent une attention minutieuse à la santé mentale et au bien­être des personnes.

    Méthodologie et données probantes

    Les données disponibles sur le dépistage sont très incertaines, en raison de l’absence d’études de grande qualité sur les bénéfices et les préjudices du dépistage. Un seul essai randomisé de dépistage postnatal a été trouvé dans notre examen de la documentation, et les données probantes qu’il a fournies étaient très incertaines.  Cela signifie que les effets réels du dépistage sont probablement très différents des données de l’étude.  Aucune étude n’a été trouvée sur le dépistage pendant la grossesse.

    Nous n’avons trouvé aucune donnée probante sur les préjudices du dépistage dans notre examen systématique, mais des données probantes provenant d’autres sources indiquent que le temps et l’accent mis sur le dépistage pourraient réduire les occasions de discuter d’autres aspects de la santé au cours d’une rencontre de soins primaires périnataux, car les professionnels évalueraient et référeraient souvent et inutilement les personnes qui obtiennent un résultat positif au dépistage.

    Justification

    • Cette recommandation conditionnelle est fondée sur des données probantes très incertaines quant à l’effet du dépistage sur les résultats positifs, et sur des données probantes limitées au sujet des préjudices.
    • On ne sait pas si le dépistage présente des bénéfices par rapport aux soins usuels, mais il pourrait entraîner une augmentation du nombre de faux positifs, de faux négatifs, de références et d’évaluations diagnostiques inutiles et de diagnostics excessifs pour certaines personnes.
    • Un faux positif peut se produire lorsque la personne obtient le score prédéfini de dépistage et elle est référée pour une évaluation psychiatrique supplémentaire, qui conclut qu’elle ne satisfait pas vraiment aux critères diagnostiques de la dépression.
      • Une étude récente sur l’exactitude de l’EPDS (Edinburgh Postnatal Depression Scale), l’outil de dépistage utilisé dans l’une des études identifiées, porte à croire que le dépistage de 100 personnes à l’aide de l’EPDS (dont la prévalence est de 8 %) donnerait 5 vrais positifs, 3 faux négatifs, 5 faux positifs et 87 vrais négatifs.
    • Compte tenu des défis importants liés à l’accès aux services de santé mentale au Canada, le fait de consacrer, sans bénéfice clair, des ressources qui profiteraient davantage aux personnes réellement atteintes de troubles de santé mentale pourrait constituer un préjudice non intentionnel de ce genre de dépistage.
    • Le Groupe de travail est conscient des contraintes en matière de ressources auxquelles fait face notre système de soins de santé primaires et, à ce titre, il formule des recommandations contre les interventions lorsqu’il est clair qu’une intervention consomme des ressources sans pour autant qu’il y n’ait de bénéfices clairs.

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