Dépression chez l’adulte (mise à jour)—Infographie pour les cliniciens

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Le dépistage systématique de la dépression au moyen de questionnaires en soins primaires est-il bénéfique?  

La dépression a un effet négatif sur les émotions, les pensées et le bien-être des gens.  

Dépistage de la dépression chez les adultes  

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs s’oppose au dépistage systématique de la dépression à l’aide d’outils normalisés, comme des questionnaires comportant un seuil, chez tous les adultes âgés de 18 ans et plus.  

Ce guide de pratique clinique s’applique aux adultes qui présentent un risque normal et plus élevé de dépression (p. ex., traumatisme chez l’enfant, antécédents familiaux) 

Pourquoi?  

  • Les données probantes montrent que le dépistage de la dépression chez tous les adultes au moyen d’un questionnaire a peu ou pas d’effet sur la santé. 

Ce guide de pratique clinique ne s’adresse pas aux adultes qui ont :  

  • Des antécédents de dépression; 
  • Une dépression; 
  • Des symptômes de dépression ou d’autres troubles de santé mentale. 

Qu’est-ce que cela signifie pour les cliniciens?  

Interrogez les patients sur leur santé mentale et leur bien-être dans le cadre des soins habituels. 

Faites preuve d’un bon jugement clinique pour détecter une dépression potentielle. 

N’utilisez pas un outil normalisé pour dépister chaque patient. 

Soyez à l’affût de la dépression. 

Exercez un jugement clinique pour décider des prochaines étapes. 

Soins habituels ou dépistage de la dépression 

Soins habituels Dépistage 
  • Ils consistent à évaluer régulièrement la santé mentale et le bien-être. 
  • Ils reposent sur des conversations. 
  • Les questions posées dans le cadre des soins habituels ne constituent pas un dépistage. 
  • Un instrument ou un test médical est utilisé (p. ex., un questionnaire avec score-seuil) pour trouver des personnes à risque de maladie ou de problème de santé. 
  • Est effectué auprès de chaque adulte. 
  • S’adresse aux personnes qui ne présentent pas de symptômes.  

Faits sur la dépression  

  • Prévalence au cours de la vie : 10 % chez les personnes qui n’ont pas de troubles bipolaires. 
  • La dépression a augmenté chez les Canadiens de 15 ans et plus depuis 2012. 
  • Les personnes ayant un traumatisme de l’enfance, une maladie chronique, qui sont autochtones, LGBTQ2+ ou qui ont des troubles liés à la consommation de substances présentent un risque plus élevé. 
  • La dépression est souvent diagnostiquée, prise en charge et traitée en soins primaires.  


À retenir  

  • Soyez vigilant et posez régulièrement des questions sur la santé mentale des patients. 
  • N’utilisez pas un questionnaire avec score-seuil pour détecter la dépression. 
  • Utilisez tous les renseignements cliniques pour effectuer une évaluation de la santé mentale. 

Ressources en santé mentale