Groupe d’Étude Canadien sur les soins de santé préventifs a publié une ligne directrice visant à accroître la précision de la méthodologie de dépistage du diabète de type 2

Groupe d’Étude Canadien sur les soins de santé préventifs a publié une ligne directrice visant à accroître la précision de la méthodologie de dépistage du diabète de type 2

Visionner la ligne directrice

Les ligne directrice visent un processus de dépistage plus précis et plus pratique.

Ottawa, le 16 octobre 2012–Aujourd’hui, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) a publié une ligne directrice visant à accroître la précision de la méthodologie de dépistage du diabète de type 2. La ligne directrice, préparée par un comité indépendant composé de 14 cliniciens et spécialistes en recherche, en prévention et en soins primaires au Canada, suggère l’utilisation d’un calculateur de risque afin d’identifier les patients qui requièrent un dépistage systématique par le biais d’un test sanguin. La ligne directrice est publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne.

La nouvelle ligne directrice s’appuie sur les preuves scientifiques les plus fiables et les plus récentes, incluant un large essai randomisé publié le 4 octobre, ainsi que sur des outils de dépistage à la fine pointe de la technologie. La ligne directrice est une mise à jour de celle publiée par le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs en 2005. Conçue pour les médecins et les décideurs, elle contient des recommandations portant sur le dépistage du diabète de type 2 chez les adultes asymptomatiques présentant un niveau de risque faible, modéré, élevé ou très élevé.

« En dépit des avancées récentes et du progrès continu dans le domaine, le diabète demeure un problème de santé croissant au Canada » dit Kevin Pottie « La mise à jour de cette ligne directrice illustre le besoin de se concentrer sur ceux et celles qui présentent un niveau de risque élevé ou très élevé, tout en responsabilisant davantage tous les patients et les encourageant à activement gérer et modifier leurs propres facteurs de risques. »

Présentement, le grand public considéré « à risque » de développer le diabète est soumis à un dépistage annuel, souvent inutilement, par le biais de test sanguins. Le nouveau guide ne recommande pas le dépistage par test sanguin « de masse », mais suggère plutôt le dépistage basé sur la prédiction du niveau de risque—où les individus les plus à risque sont testés plus fréquemment.

Pour prédire le niveau de risque (faible, modéré, élevé, très élevé), le GECSSP recommande l’utilisation des questionnaires FINDRISC ou CANRISK. Ceux-ci permettent d’effectuer une évaluation initiale du risque dans une variété de milieux cliniques et communautaires et ce, par un large éventail de professionnels de la santé. Cela signifie que les patients et leur réseau d’appui au sein de la communauté peuvent jouer un plus grand rôle dans l’identification des facteurs de risques du diabète. Les gains en efficacité engendrés par l’élimination des tests sanguins inutiles signifient aussi une meilleure allocation des ressources.

« Le fait d’intégrer le questionnaire de risques au processus de dépistage du diabète de type 2 nous permet d’engager davantage les patients et les différents professionnels de la santé dans les processus de prévention, diagnostic et traitement du diabète », affirment les auteurs. « Ce n’est pas tout le monde qui a besoin d’un test sanguin mais, nous avons tous quelque chose à gagner en complétant le questionnaire. En améliorant notre connaissance des facteurs de risques, nous améliorons notre état de santé général. »

La nouvelle ligne directrice conserve les avantages des éditions précédentes, tout en permettant l’amélioration de la précision du dépistage. Les recommandations principales incluent :

  • La nouvelle ligne directrice ne recommande pas l’utilisation systématique du test sanguin pour le grand public mais suggère plutôt le dépistage basé sur la prédiction du niveau de risque. Il recommande donc que les individus les plus à risque de développer le diabète soient testés plus fréquemment :
    • Pour les adultes présentant un risque faible ou modéré, on ne recommande pas le dépistage systématique pour le diabète de type 2.
    • Pour les adultes présentant un risque élevé, on recommande un dépistage systématique, chaque 3 à 5 ans. De nouvelles preuves scientifiques démontrent qu’un dépistage plus fréquent ne démontre pas une amélioration des résultats de santé des patients.
    • Pour les adultes présentant un risque très élevé, on recommande le dépistage systématique annuel.
  • Pour prédire le niveau de risque (faible, modéré, élevé, très élevé), le GECSSP recommande l’utilisation des questionnaires FINDRISC ou CANRISK.
    • Après avoir étudié plus de 90 différentes variations des modèles de prédiction du risque, le choix du GECSSP s’est porté sur les questionnaires FINDRISC et CANRISK.
    • Les questionnaires FINDRISC et CANRISK ne requièrent pas l’utilisation de tests sanguins et la précision additionnelle qu’ils permettent dans l’identification du niveau de risque pourrait réduire les couts engendrés par les tests sanguins inutiles.
    • Étant donné la simplicité du processus d’évaluation du risque (p. ex., l’utilisation du questionnaire FINDRISC), il est possible que les patients soient en mesure d’évaluer leur propre niveau de risque—ce qui donnerait plus d’autonomie aux patients et les encourageraient à activement prendre part dans la modification de leurs facteurs de risque.
  • Pour les individus qui requièrent un dépistage systématique, la nouvelle ligne directrice recommande l’utilisation du test sanguin A1C (sans jeun).

Pour obtenir le rapport intégral et des précisions concernant les recommandations, veuillez visiter le canadiantaskforce.ca.

 

À propos du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs

Ce groupe a été formé afin d’élaborer des lignes directrices cliniques pour aider les fournisseurs de soins primaires à offrir des soins de santé préventifs. Le groupe a comme mandat d’élaborer et de diffuser des lignes directrices cliniques, fondées sur des analyses systématiques des données scientifiques, en ce qui concerne les soins primaires et préventifs.