Le GÉCSPP dévoile des lignes directrices sur le dépistage de l’AAA

Le GÉCSPP dévoile des lignes directrices sur le dépistage de l’AAA

Les lignes directrices recommandent le dépistage par échographie chez les hommes âgés de 65 à 80 ans, mais pas chez les hommes de plus de 80 ans,  ni chez les femmes  

OTTAWA (ON), le 11 septembre 2017 – Les nouvelles lignes directrices sur le dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale (AAA) dévoilées par le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSPP) recommandent de dépister une seule fois l’AAA par échographie chez les hommes âgés de 65 à 80 ans. Le dépistage de l’AAA chez les femmes ou les hommes âgés de plus de 80 ans n’est pas recommandé.

L’AAA est un gonflement (anévrisme) qui affecte la paroi de l’aorte, le principal vaisseau sanguin qui, depuis le cœur, irrigue l’abdomen et le reste du corps. On estime que chaque année, 20 000 Canadiens reçoivent un diagnostic d’AAA et qu’on peut attribuer 1 244 décès à la rupture d’un AAA. Le dépistage s’effectue par échographie abdominale, un outil pratique et fiable qui parvient à déceler les problèmes potentiels de la paroi de l’aorte.

Selon le Dr Harminder Singh, membre du Groupe d’étude et président du groupe de travail sur les lignes directrices, « On signale que la prévalence de l’AAA chez les hommes âgés de 65 à 80 ans est de quatre à cinq fois plus élevée que chez les femmes du même groupe d’âge. Les femmes ne semblent pas tirer avantage d’un dépistage de l’AAA. Chez les hommes de plus de 80 ans, l’avantage du dépistage est moindre que chez les hommes plus jeunes, compte tenu des risques plus grands de complications lors d’une intervention chirurgicale pour traiter un AAA. »

Ces recommandations ont été publiées aujourd’hui dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC). Les recommandations du GÉCSPP relatives au dépistage de l’AAA sont les suivantes :

  • Dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale une seule fois par échographie chez les hommes âgés de 65 à 80 ans. (Recommandation faible; données probantes de qualité moyenne)
  • Pas de dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale chez les hommes de plus de 80 ans. (Recommandation faible; données probantes de faible qualité)
  • Pas de dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale chez les femmes. (Recommandation forte; données probantes de très faible qualité)

Selon le Dr Gabriela Lewin, membre du groupe de travail sur les lignes directrices, « Les fournisseurs de soins de santé primaires devraient faire preuve de vigilance quant aux facteurs de risque pouvant rendre les personnes susceptibles de développer un AAA y compris leur tabagisme, leur âge avancé et leurs antécédents familiaux d’AAA. La maladie coronarienne, l’athérosclérose, l’hypercholestérolémie et l’hypertension sont également associées à l’AAA. »

 

L’AAA et le tabagisme

Malgré des données portant à croire qu’il y a un risque accru de développement et de croissance de l’AAA chez les fumeurs, le GÉCSPP ne formule pas de recommandation distincte sur le dépistage chez ce groupe de la population.  C’est qu’il n’y a pas de données probantes disponibles sur les résultats de santé (avantages ou inconvénients) du dépistage systématique de l’AAA chez les fumeurs. En général, les risques de complication lors d’une intervention chirurgicale pour retirer un AAA sont plus élevés chez les fumeurs.

Pour prendre connaissance du rapport détaillé du GÉCSPP et des outils d’application des connaissances destinés aux cliniciens et aux patients, veuillez consulter le lien suivant : https://canadiantaskforce.ca/?lang=fr

L’Association des infirmières et infirmiers praticiens du Canada (AIIPC) appuie les lignes directrices de ce guide de pratique clinique.

 

À propos du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSPP) a été mis sur pied pour élaborer des lignes directrices de pratique clinique qui soutiennent les professionnels en soins primaires dans la prestation de soins de santé préventifs. Son mandat est d’élaborer et de diffuser des lignes directrices de soins primaires et préventifs reposant sur une analyse systématique de données scientifiques.

 

Pour de plus amples renseignements, ou pour obtenir une entrevue avec un des membres du groupe de travail, veuillez communiquer avec :

Jennifer Field, H+K Strategies

613-786-9956

jennifer.field@hkstrategies.ca