Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs lance de nouvelles lignes directrices pour le dépistage des troubles de la vision pour les Canadiens âgés de 65 ans et plus n’ayant pas de préoccupations au sujet de leur vision.

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs lance de nouvelles lignes directrices pour le dépistage des troubles de la vision pour les Canadiens âgés de 65 ans et plus n’ayant pas de préoccupations au sujet de leur vision.

OTTAWA, ON, 14 mai 2018 – Aujourd’hui, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) a fait une recommandation contre le dépistage des troubles de la vision dans les établissements de soins de première ligne pour les personnes âgées de 65 ans, qui vivent de façon autonome dans leur communauté et qui n’ont pas signalé de préoccupations au sujet de leur vision.

Les personnes ayant une acuité visuelle en deçà de 20/40 ont un risque plus élevé de blessures liées à une chute, de souffrir d’isolement social ou d’avoir des problèmes de santé.

Au Canada, les optométristes effectuent des contrôles oculaires de routine, et ceux qui pensent avoir un problème de vision peuvent consulter un optométriste ou en parler à leur médecin de famille. Ceux qui ont un permis de conduire doivent également subir un examen de la vue afin de conserver leur permis, et ce, à différents âges, selon l’exigence de leur province de résidence.

Le GÉCSSP a examiné les avantages possibles sur la santé d’effectuer un dépistage des troubles de la vision dans les établissements de soins de première ligne chez les personnes n’ayant pas signalé de préoccupations au sujet de leur vision et de référer, lorsque nécessaire, à des professionnels de la vue pour des examens de la vue formels. Le GÉCSSP a évalué les données d’un examen systématique qui incluait 15 essais cliniques aléatoires réalisés sur des patients âgés de 65 ans et plus.

« Nous n’avons trouvé aucune preuve de bénéfices pour les patients – en termes de résultats importants sur la santé – d’être activement dépistés pour des troubles de la vision dans les établissements de soins de première ligne », a indiqué la Dre Brenda Wilson, qui a présidé le groupe de travail ayant émis les lignes directrices. « Le GÉCSSP a en effet fait une recommandation contre le dépistage des troubles de la vision dans les établissements de soins de première ligne pour les personnes n’ayant pas signalé de préoccupations au sujet de leur vision. » La Dre Wilson ajoute : « Ceci ne signifie pas que les tests oculaires effectués par des professionnels de la vue ne sont pas utiles. Cela signifie plutôt qu’il ne semble pas y avoir de valeur ajoutée à la santé des personnes de demander à un médecin de première ligne de faire un dépistage de routine lorsqu’il n’y a pas de préoccupation spécifique. »

La Dre Wilson a souligné que les ressources utilisées par les médecins de première ligne pour effectuer un dépistage chez les personnes âgées seraient plus utiles pour des activités prouvées bénéfiques.

Les lignes directrices sont publiées aujourd’hui dans le Journal de l’Association médicale canadienne (CMAJ) en français et en anglais. Les lignes directrices ont été développées par le GÉCSSP, un groupe indépendant d’experts en soins de première ligne et en prévention, qui a examiné les meilleures et plus récentes preuves scientifiques liées aux tests de dépistage afin de formuler les recommandations de dépistage.

 

Les troubles de la vision de demain

Le taux absolu de troubles de la vision au Canada devrait augmenter de près de 30% au cours de la prochaine décennie en raison de l’impact démographique du vieillissement de la population.

« Comprendre comment soutenir le vieillissement en santé et l’autonomie des personnes âgées est important, d’autant plus que la population canadienne est vieillissante », a dit le Dr Brett Thombs, président du GÉCSSP. « Alors que le dépistage de routine lors des soins de première ligne ne semble pas être efficace, il y a peut-être d’autres manières d’aider les personnes âgées à maintenir leur vision et à rester actives. Nous espérons que la recherche nous aidera à identifier les options possibles.

Pour obtenir le rapport complet et les détails des constatations et des recommandations du GÉCSSP, ainsi que pour les outils d’application des connaissances des cliniciens et des patients, visitez le www.canadiantaskforce.ca.

 

À propos du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) a été établi pour élaborer des guides de pratique clinique qui appuient les fournisseurs de soins de santé primaires dans la prestation des soins de santé préventifs. Le mandat du GECSSP consiste à élaborer et à disséminer des guides de pratique clinique pour les soins primaires et préventifs en se fondant sur l’analyse systématique des données scientifiques.