Déficience cognitive (2024)

Résumé des recommandations pour les cliniciens et les responsables des politiques

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Groupe d’étude canadien) recommande de ne pas soumettre les personnes âgées asymptomatiques (≥ 65 ans) à un dépistage de la déficience cognitive à l’aide d’instruments. (Recommandation forte; données de faible certitude)

Cette recommandation concerne le dépistage et ne s’applique pas aux personnes symptomatiques telles que celles qui s’inquiètent de leurs propres performances cognitives (c’est-à-dire le patient s’est plaint de changements cognitifs auprès de son clinicien ou d’autres personnes) ou qui sont soupçonnées d’être atteintes de déficience cognitive légère ou de démence par des cliniciens ou des non-cliniciens (aides-soignants, famille ou amis) et/ou qui présentent des signes ou des symptômes visibles de déficience cognitive légère ou de démence (tels qu’une perte de mémoire, des troubles du langage, de l’attention, de la fonction visuo-spatiale ou exécutive, ou des symptômes comportementaux ou psychologiques pouvant avoir une incidence légère ou importante sur la vie quotidienne ou les activités habituelles d’un patient).

La réaffirmation de la recommandation forte contre le dépistage est basée sur de nouvelles données probantes qui sont cohérentes avec la ligne directrice de 2016. Un nouvel essai contrôlé randomisé n’a montré aucune différence dans la qualité de vie liée à la santé, l’incidence de déficience cognitive légère, de la maladie d’Alzheimer ou d’autres démences, l’utilisation des soins de santé, la planification des soins avancés et les prescriptions d’inhibiteurs de l’acétylcholinestérase ou de mémantine chez les patients dépistés pour une démence. En outre, le Groupe d’étude canadien a estimé que le coût d’opportunité du dépistage de toutes les personnes âgées asymptomatiques était important.