Diabète de type 2—FINDRISC pour cliniciens

INTRODUCTION

À l’aide du calculateur de risque ci-dessous, déterminez le risque de votre patient. Puis, continuez au tableau ci-dessous pour calculer le risque de diabète de votre patient. Veuillez noter qu’il existe un Calculateur de risque de diabète de type 2 pour les patients.

Remarque: Les recommandations sont formulées pour le dépistage du diabète de type 2 chez les adultes asymptomatiques en fonction des analyses de sang. Ces recommandations ne s’appliquent pas aux adultes qui ont déjà reçu un diagnostic de diabète de type 2, aux adultes ayant un risque de diabète de type 1 ou à ceux présentant des symptômes du diabète. Les symptômes du diabète incluent : une soif inhabituelle, une miction fréquente, un changement de poids (prise ou perte), une fatigue extrême ou un manque d’énergie, une vision trouble, des infections fréquentes et récurrentes, des coupures et des blessures qui mettent du temps à guérir, un fourmillement ou un engourdissement dans les mains ou les pieds.

INSTRUCTIONS

Additionnez les points pour déterminer le score du risque total du patient.

Utilisez les résultats de votre patient obtenus avec le calculateur de risque dans le diagramme pour déterminer les recommandations de dépistage du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP).

CALCULATEUR DU RISQUE

  1. Quel est l’âge de votre patient?

a. Entre 18 et 44 ans (0 point)

b. Entre 45 et 54 ans (2 points)

c. Entre 55 et 64 ans (3 points)

d. 65 ans et plus (4 points)

2. Quel est l’indice de masse corporelle de votre patient ?

Voir dietitians.ca pour un calculateur d’IMC

a. Normal (inférieur à 25,0 kg/m²) (0 point)

b. En surpoids (entre 25,0 et 29,9 kg/m²) (1 point)

c. Obèse (30,0 kg/m² ou plus) (3 points)

3. Quel est le tour de taille de votre patient?

La mesure du tour de taille est prise sous les côtes (en général au niveau du nombril).

a. Moins de 94 cm (< 37 pouces) pour les hommes; ou Moins de 80 cm (< 31 pouces) pour les femmes (0 point)

b. Entre 94 et 102 cm (entre environ 37 pouces et 40 pouces) pour les hommes; ou Entre 80 et 88 cm (entre environ 31 pouces et 35 pouces) pour les femmes (3 points)

c. Plus de 102 cm (plus de 40 pouces environ) pour les hommes; ou Plus de 88 cm (plus de 35 pouces environ) pour les femmes (4 points)

4. Votre patient est-il physiquement actif pendant plus de 30 minutes chaque jour?

Cela inclut l’activité physique au travail, pendant les loisirs ou la routine quotidienne.

a. Oui (0 point)

b. Non (2 points)

5. À quelle fréquence votre patient mange-t-il des légumes et des fruits?

a. Tous les jours (0 point)

b. Pas tous les jours (2 points)

6. Votre patient a-t-il déjà pris des médicaments pour l’hypertension artérielle de manière régulière?

a. Non (0 point)

b. Oui (2 points)

7. A-t-on déjà remarqué que votre patient avait une glycémie élevée (p. ex. au cours d’un examen de santé, durant une maladie ou une grossesse)?

a. Non (0 point)

b. Oui (5 points)

8. Des membres de la famille immédiate de votre patient ou d’autres membres de sa famille ont-ils reçu un diagnostic de diabète (type 1 ou 2)?

Cette question s’applique uniquement aux parents biologiques.

a. Non (0 point)

b. Oui : grand-parent, tante, oncle ou cousin germain (mais pas parent, frère, soeur ou enfant) (3 points)

c. Oui : parent, frère, soeur ou propre enfant (5 points)

Résultats

Note Risque  Recommandation
0–14 points Risque faible à modéré

1 à 17 % de risque d’être diabétique dans les 10 prochaines années

Nous recommandons de ne pas faire de dépistage pour le diabète de type 2.
15–20 points Risque élevé

33 % de risque d’être diabétique dans les 10 prochaines années

Nous recommandons de faire un dépistage tous les 3 à 5 ans avec l’hémoglobine A1C.
21–30 points Risque très élevé

50 % de risque d’être diabétique dans les 10 prochaines années

Nous recommandons de faire un dépistage annuel avec l’hémoglobine A1C.

 

CALCULATEUR DE RISQUE

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs a choisi le questionnaire de risque FINDRISC comme questionnaire privilégié étant donné qu’il a été validé et a une précision de test semblable à celle du questionnaire canadien sur le risque de diabète CANRISK. Son utilisation a permis d’améliorer les résultats de santé importants pour les patients (p. ex. réduction de l’incidence du diabète en le combinant à une intervention d’éducation).

Les résultats de santé importants pour les patients sont les résultats qui sont très pertinents pour les patients et valorisés par ces derniers, notamment la qualité de vie, le contrôle de la douleur ou tout autre soulagement des symptômes. L’examen de la littérature n’a pas permis de déterminer des études faisant un compte rendu de l’incidence de CANRISK sur les résultats importants pour les patients. Le questionnaire CANRISK n’a été validé que dans le cadre d’une analyse transversale avec échantillon de commodité de patients et est plus long que le questionnaire FINDRISC.

Il n’y a aucune preuve pour orienter la fréquence optimale de calcul du risque. D’après les données sur les intervalles de dépistage, le GECSSP recommande un calcul du risque au moins tous les 3 à 5 ans pour les adultes âgés de 18 ans et plus.

CHOIX DU TEST DE DÉPISTAGE

Le Groupe d’étude a sélectionné le test de dépistage de l’hémoglobine A1C comme étant celui de premier choix, mais a remarqué que la mesure de la glycémie à jeun et le test de tolérance au glucose étaient d’autres options acceptables. L’A1C est couramment appelé hémoglobine glyquée, hémoglobine glycosylée, hémoglobine A1c, HbA1c, Hb1c ou HbA1c. Une mesure de l’hémoglobine A1C de 6,5 % est la valeur limite recommandée pour un diagnostic de diabète, mais une valeur inférieure à 6,5 % n’exclut pas un diabète diagnostiqué au moyen de tests de glycémie. L’hémoglobine A1C devrait être mesurée à l’aide d’un dosage normalisé et validé.

SOURCE

Le questionnaire « Finnish Diabetes Risk Score » (score finlandais de risque du diabète) par la professeure auxiliaire Jaana Lindström, Unité de prévention du diabète, Service de prévention des maladies chroniques, Institut national pour la santé et le mieux-être, Helsinki, Finlande et le professeur Jaakko Tuomilehto, Centre de prévention vasculaire, Danube-University Krems, Krems, Autriche