Vos commentaires sont souhaités sur la nouvelle ligne directrice provisoire
Le cancer du sein est une maladie qui touche de nombreux Canadiens et nous voulons tous trouver des moyens de réduire le fardeau de cette maladie.
Ce printemps, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Groupe d’étude canadien) a dévoilé des recommandations provisoires mises à jour sur le dépistage du cancer du sein, suite à une revue exhaustive des données probantes. Nous comprenons que ces recommandations provisoires puissent surprendre certains, et nous demandons aux professionnels de la santé de les examiner objectivement en se basant sur la science, y compris les données probantes sur les valeurs et les préférences des femmes en matière de dépistage. Retrouvez les recommandations provisoires ici.
Nous souhaitons recueillir l’avis des cliniciens pendant la période de commentaires publics qui se termine le 11 juillet. En fournissant des commentaires, vous assurerez que la version finale des lignes directrices sera claire et réalisable pour les cliniciens dans leur pratique. Nous nous engageons à examiner toutes les réponses.
Faites-nous part de vos impressions ici.
Message de la première ligne
« Naviguer les préoccupations des patientes et les aider à choisir parmi les différentes recommandations des lignes directrices est difficile. Pour moi, le Groupe d’étude canadien est le plus utile car il met l’accent sur le choix personnel des femmes et fournit des outils de discussion clairs pour chaque groupe d’âge afin d’aider les femmes à prendre une décision. Les outils identifient clairement la petite taille des bénéfices probables et les préjudices potentiels de manière compréhensible.
Le Groupe d’étude canadien identifie également clairement ce que nous ne savons pas, afin que nous puissions tous travailler à combler ces lacunes à l’avenir. »
Dr J. Dickinson, médecin de famille, Calgary
Renseignez-vous
Quelles sont les données probantes sur les bénéfices et les préjudices ?
Cette table montre les bénéfices et les préjudices du dépistage du cancer du sein pour les personnes âgées de 40 à 74 ans en chiffres absolus chez 1000 personnes sur une période de 10 ans
Quelles sont les données probantes sur les valeurs et préférences des femmes par groupes d’âge ?
40 à 49 ans – L’examen sur les valeurs et des préférences a montré qu’une majorité de patientes âgées de 40 à 49 ans peuvent estimer que les bénéfices ne sont pas plus importants que les préjudices. Cependant, toutes les sources d’information, y compris les rétroactions des patients-partenaires et des experts cliniques, ont démontré une variabilité des valeurs et des préférences des patientes.
50 à 74 ans – L’examen sur les valeurs et des préférences a montré qu’une majorité de patientes âgées de 50 à 74 ans peuvent estimer que les bénéfices sont plus importants que les préjudices. Cependant, toutes les sources d’information, y compris les rétroactions des patients-partenaires et des experts cliniques, ont démontré une variabilité des valeurs et des préférences des patientes.
Quelles sont les recommandations provisoires par groupes d’âge ?
40 à 49 ans – Selon les données probantes actuelles (essais, études observationnelles, modélisation et revue des études examinant les valeurs et des préférences), nous suggérons de ne pas procéder à un dépistage systématique par mammographie. Étant donné que les valeurs et les préférences individuelles peuvent différer, les personnes de 40 à 49 ans qui souhaitent un dépistage après avoir été informées des bénéfices et des préjudices devraient se voir proposer un dépistage aux deux ou trois ans (recommandation conditionnelle, données de très faible certitude).
50 à 74 ans – Selon les données probantes actuelles (essais, études observationnelles, modélisation et revue des études examinant les valeurs et des préférences), nous suggérons un dépistage par mammographie tous les deux à trois ans. Comme les valeurs et les préférences individuelles peuvent différer, il est important que les personnes âgées de 50 à 74 ans disposent de renseignements sur les bénéfices et des préjudices du dépistage pour prendre leur décision (recommandation conditionnelle, données de très faible certitude).
75 ans et plus – Selon les données probantes actuelles (études observationnelles et modélisation; aucun essai disponible), nous suggérons de ne pas effectuer de dépistage par mammographie (recommandation conditionnelle, données de très faible certitude).
Pourquoi les recommandations sont-elles conditionnelles ?
Le Groupe d’étude canadien formule des recommandations conditionnelles lorsque :
- il y a un équilibre étroit entre les bénéfices et les préjudices, ou
- nous ne sommes pas certains des bénéfices et des préjudices, et
- il y a des variations dans les préférences des patients.
Étant donné qu’il existe des préjudices liés au dépistage du cancer du sein qui doivent être équilibrés avec les bénéfices, et une variabilité importante dans les valeurs et préférences des patientes, la recommandation du Groupe d’étude canadien est conditionnelle.
Par conséquent, les femmes âgées de 40 à 74 ans devraient recevoir de l’information sur les bénéfices et les préjudices du dépistage afin de prendre une décision qui corresponde à leurs valeurs et leurs préférences. Si une personne de cette tranche d’âge a pris connaissance de cette information et souhaite se faire dépister, on devrait lui offrir une mammographie tous les deux ou trois ans.
En raison de la très faible certitude des données probantes, nous demandons davantage de recherches.
Outils pour les cliniciens
Outils pour les patients en soins primaires
- Personnes âgées de 40 à 49 ans
- Personnes âgées de 50 à 59 ans
- Personnes âgées de 60 à 69 ans
- Personnes âgées de 70 à 79 ans
La présidente du Groupe d’étude canadien, Dre Guylène Thériault, discute des nouvelles lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein, ainsi que la science qui les sous-tend, dans le podcast @TopMF1. Écoutez ici :
Recommandations provisoires sur le dépistage du cancer du sein (GECSSP)
À venir : comment nous avons développé la ligne directrice provisoire, les outils pour les cliniciens et plus