Le Groupe d’Étude Canadien, armé de nouvelles lignes directrices, s’attaque au défi pressant de l’obésité juvénile

Le Groupe d’Étude Canadien, armé de nouvelles lignes directrices, s’attaque au défi pressant de l’obésité juvénile

Visionner la ligne directrice

Lignes directrices soulignent le rôle du médecin de famille et les avantages du suivi de croissance pour répondre aux tendances actuelles

Ottawa, 30 mars, 2015–Aujourd’hui, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Groupe d’étude) a publié ses dernières lignes directrices sur la prévention et la gestion de l’obésité juvénile. Au Canada, un enfant sur trois est considéré soit en surpoids ou obèse et la prévalence de l’obésité juvénile a plus que doublé au cours des 40 dernières années. Les lignes directrices du Groupe d’étude se concentrent sur l’importance des suivis de la croissance (taille, poids et indice de masse corporelle) et le rôle essentiel des professionnels en soins de santé primaires. Ces lignes directrices sont maintenant disponibles dans le Journal de l’association médicale canadienne (JAMC) et sont en cours de distribution aux médecins partout au Canada.

«L’obésité juvénile est l’un des principaux défis de santé du Canada», a déclaré la Dre Patricia Parkin, présidente du groupe de travail sur l’obésité juvénile du Groupe d’étude. «Les médecins et professionnels en soins primaires doivent jouer un rôle de premier plan dans l’effort vaste et multisectorielle pour stabiliser les tendances actuelles de l’obésité», a-t-elle ajouté. « Il est essentiel que les professionnels en soins primaires surveillent régulièrement la croissance et entreprennent un dialogue ouvert avec les familles, afin d’encourager des profils de croissance sains. Si l’enfant démontre des tendances malsaines dans leur profil de croissance, il est important que le plan d’action recommandé soit adapté aux besoins et aux valeurs individuelles de chaque famille -en particulier pour les aider à trouver les meilleures stratégies reliées à l’exercice, l’alimentation et au style de vie».

Le mandat du Groupe d’étude est de faire des recommandations fondées sur les meilleures preuves disponibles. Le Groupe d’étude a revue systématiquement la littérature de prévention et de gestion séparément. Les principales recommandations comprennent:

  • Pour les enfants et les jeunes de tout âge, le Groupe d’étude recommande un suivi de la croissance lors des visites de soins primaires appropriées en utilisant les courbes de croissance 2014 de l’OMS pour le Canada.
  • Pour les enfants et les jeunes qui sont en surpoids ou obèses, le Groupe d’étude recommande que les professionnels en soins de santé primaires offrent ou réfèrent ceux-ci à des interventions comportementales formelles, structurées, visant la perte de poids.
  • Pour les enfants qui sont en surpoids ou obèses, le Groupe d’étude recommande que les professionnels en soins de santé primaires n’offrent pas systématiquement l’Orlistat, ni qu’ils les réfèrent à des interventions chirurgicales visant la perte de poids.

«Le défi de l’obésité juvénile nécessite un vaste effort de tous les secteurs de la société, » a déclaré la Dre Paula Brauer, membre du groupe de travail de l’obésité juvénile du groupe d’étude. «Par rapport aux professionnels en soins primaires, plus de soutien et de recherche dédiée est requise pour déterminer exactement comment ils/elles peuvent appuyer au mieux les familles et les enfants. En particulier, plus d’études du type essais contrôlés randomisés (ECR) sont nécessaires. Considérant l’importance de la question, les preuves sont particulièrement limitées ».

L’obésité juvénile

Au Canada, la prévalence de l’obésité juvénile a plus que doublé au cours des 40 dernières années. Présentement un enfant sur trois est considéré soit en surpoids ou obèse. L’excès de poids chez les enfants est associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’asthme et de problèmes psychologiques. Certaines stratégies de gestion de l’obésité juvénile dans les milieux de soins primaires sont d’offrir ou de référer les familles à des interventions comportementales structurées, pharmacologiques ou des interventions chirurgicales. Étant donné les désavantages associés aux interventions pharmacologiques et chirurgicales, le Groupe d’étude recommande aux professionnels en soins primaires de ne pas proposer ces options. Ces stratégies pourraient être considérées par des spécialistes offrant des programmes spécialisés de gestion de l’obésité.

Le suivi de la croissance

Le suivi de la croissance évalue l’état de santé et nutritionnel des enfants et consiste à mesurer la taille/ longueur, le poids et le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) ou le poids pour la longueur selon l’âge. Le Groupe d’étude recommande d’utiliser les courbes de croissance 2014 de l’OMS pour le Canada, qui sont appuyées par d’autres organismes de santé canadiens bien respectés tels : les Diététistes du Canada, la Société canadienne de pédiatrie, le Collège des médecins de famille du Canada, les Infirmières et Infirmiers en santé communautaire du Canada et le Groupe canadien de l’endocrinologie pédiatrique.

Les interventions comportementales structurées

Des interventions structurées sont des programmes intensifs axés sur la modification des comportements, qui impliquent plusieurs sessions sur plusieurs semaines à plusieurs mois, comprennent des sessions de groupe et incorporent la participation de la famille. Les interventions évaluées par le Groupe d’étude comprennent les programmes comportementaux ciblant le régime alimentaire, l’augmentation de l’activité physique, les changements au style de vie ou toute combinaison de ces éléments.

Les interventions peuvent être livrées par des professionnels en soins primaires, une équipe de soins primaires ou par renvoi à un programme formel, faisant partie ou non des soins primaires, tels que des programmes scolaires ou communautaires. Les interventions efficaces s’appuient fortement sur l’engagement et la motivation de l’ensemble de la famille. La famille doit être motivée pour faire des changements de style de vie et doit consacrer le temps nécessaire pour faire ces changements pour que ces interventions soient réussies. Contrairement aux traitements pharmacologiques -qui peuvent avoir des effets indésirables, tels que des problèmes gastro-intestinaux – les interventions comportementales ne portent pas de risques identifiables.

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs

Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs a été établi pour élaborer des guides de pratique clinique qui appuient les fournisseurs de soins de santé primaires dans la prestation de soins de santé préventifs. Le mandat du Groupe d’étude est d’élaborer et de disséminer des guides de pratique clinique qui s’appuient sur l’analyse systématique de preuves scientifiques.

Pour écouter l’entrevue accordée au JAMC de la Dre Parkin sur l’obésité juvénile et les dernières lignes directrices du Groupe d’étude(Podcast en anglais), accédez au fichier balado sur SoundCloud.

Maintenant disponible sur iTunes et Google Play, l’application mobile du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs pour professionnels en soins primaires. Pour de plus amples renseignements veuillez consulter: la page de l’App mobile du GECSSP.

Tenez-vous informés des dernières actualités du Groupe d’étude, suivez le GECSSP sur Twitter: @cantaskforce