Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs, connu pour ses lignes directrices préventives fondées sur des données probantes, a annoncé qu’il allait accélérer la révision prévue de ses recommandations sur le dépistage du cancer du sein de 2018. La ligne directrice actualisée devrait être publiée à la fin de l’automne 2023.
S’éloignant de sa recommandation antérieure qui était de favoriser la prise de décision partagée, le groupe de travail américain des services préventifs a publié, le 9 mai, une ébauche de recommandation suggérant que le dépistage du cancer du sein devrait commencer pour toutes les femmes dès l’âge de 40 ans.
« Nous connaissons tous quelqu’un qui a été touché par le cancer du sein », dit la Dre Guylène Thériault, coprésidente du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs, médecin de famille et responsable de la mise à jour de la ligne directrice sur le dépistage du cancer du sein de 2023. « Il est important de donner aux femmes les moyens de prendre les décisions de dépistage qui leur conviennent. Nous espérons que la mise à jour de la ligne directrice permettra aux femmes de prendre des décisions en fonction de leurs valeurs et de leurs préférences ».
Au cours du processus de révision, le Groupe d’étude canadien a entamé des consultations avec des partenaires, des experts et le public à travers le Canada.
« Dans le cadre de la mise à jour de la ligne directrice, il est important d’écouter les groupes de lutte contre le cancer et les spécialistes », a déclaré le Dr Ahmed Abou-Setta, coprésident du Groupe d’étude canadien et professeur adjoint à l’Université du Manitoba. « Pour chaque ligne directrice, le groupe d’étude canadien consulte les spécialistes et valorise leur expertise en matière de contenus, pour s’assurer que nous posons les bonnes questions et que nous interprétons correctement les données probantes qui seront utilisées pour formuler nos recommandations qui sont réputées et fondées sur des données probantes ».
L’objectif principal de la mise à jour des lignes directrices est de s’assurer que les recommandations canadiennes reflètent les connaissances les plus récentes et les meilleures pratiques. Il est important de noter que les recommandations provenant d’autres pays doivent faire l’objet d’un examen approfondi avant d’être adoptées pour les Canadiens et les Canadiennes. Cela est particulièrement vrai lorsque les décisions sont influencées par des données spécifiques à un pays, comme c’est le cas pour la récente ébauche de recommandation aux États-Unis.
Le Groupe d’étude canadien exprime sa gratitude à l’Agence de la santé publique du Canada pour son soutien continu dans l’élaboration de lignes directrices de pratique clinique pour les soins primaires.
Le gouvernement du Canada contribue à l’avancement des travaux sur le dépistage du cancer du sein