Cette recommandation s’applique aux adultes asymptomatiques qui ne présentent pas un risque élevé d’hépatite C. Elle ne s’applique pas aux femmes enceintes ou aux adultes qui sont à risque élevé d’hépatite C, tels que :
Au Canada, il est estimé qu’entre 0,64% et 0,71% de la population canadienne, soit approximativement entre 220 697 et 245 987 individus, vivaient avec une infection chronique au VHC en 2011, et 44% de ces individus n’avaient pas été diagnostiqués. Ce ne sont pas tous les individus qui ont une infection chronique au VHC qui développeront une cirrhose ou des signes ou symptômes indiquant une maladie hépatique. Il est estimé qu’approximativement 84% des personnes infectées par le VHC ne développent pas de cirrhose 20 ans après l’infection, et 59% après 30 ans.
Cette recommandation accorde une valeur relativement plus faible à :
Cette recommandation accorde une valeur relativement plus élevée à :
Les recommandations du Groupe d’étude s’appliquent aux individus qui ne sont pas enceintes ou à risque élevé d’hépatite C. Les sous-groupes de la population qui présentent un risque élevé pour le VHC (et non inclus dans cette recommandation) pourraient nécessiter une attention spéciale de la part des cliniciens. Une recommandation commune de 2009 de l’ASPC et du CMFC, malgré qu’elle ne soit pas basée sur un examen systématique des données probantes, est adressée à ces individus qui présentent un risque élevé. Cette ligne directrice suggère de tester pour le VHC « quiconque ayant des comportements à risque/des expositions possibles au VHC et/ou présentant des signes cliniques laissant soupçonner une hépatite C ».
Les populations ciblées dans la ligne directrice de l’ASPC et du CMFC incluent les personnes qui s’injectent des drogues (dans le présent ou le passé), les individus ayant été incarcérés, les individus qui pourraient avoir été exposés à du sang contaminé, des produits du sang ou de l’équipement médical, et ceux qui voyagent ou résident dans des régions où le VHC est endémique.
Certains immigrants présentent un risque élevé de VHC puisqu’ils viennent de pays où l’infection au VHC est fréquente. Contrairement aux non-immigrants, ces personnes sont à risque élevé pour le VHC dû à l’exposition iatrogénique dans leur pays d’origine (manque de standards de précaution, utilisation d’équipement contaminé dans les procédures dentaires et médicales) et pas nécessairement dû à l’utilisation de drogues en injection ou à d’autres comportements à risque plus élevé. La ligne directrice de 2009 de l’ASPC et du CMFC recommande de tester pour le VHC « les individus qui sont nés, ont voyagé ou résident dans une région où l’infection au VHC est plus fréquente ». Une liste des pays endémiques et une carte s’y rapportant sont fournies en Annexe 6.
Plus de personnes sont diagnostiquées avec une hépatite C chronique dans les sous-groupes tels que les populations autochtones (prévalence de 3%) et la cohorte née entre 1950 et 1975 (prévalence de 0,8%); ces populations présentent une plus grande proportion d’individus à risque plus élevé de VHC dû aux comportements à risque associés avec d’autres expositions potentielles au VHC. Si nous tenons compte des sous-groupes d’individus à risque élevé dû aux comportements à risque élevé ou aux expositions, la prévalence dans le reste de ces deux groupes serait similaire à la population à faible risque. Par exemple, enlever les personnes qui s’injectent de la drogue de la population autochtone réduirait la prévalence de VHC de 3% à 0,5%. Les individus de la population autochtone qui ne sont pas autrement à risque élevé sont donc inclus dans la présente ligne directrice du GÉCSSP, qui ne recommande pas le dépistage des adultes qui ne sont pas à risque élevé. De façon similaire, le risque excessif présent dans la cohorte née entre 1950 et 1975 est attribuable à la prévalence accrue de comportements à risque ou d’expositions potentielles plutôt que par l’année de naissance elle-même. De l’avis du Groupe d’étude, ni les autochtones ni les membres de la génération née entre 1950-1975 ne devraient être dépistés pour le VHC en l’absence d’autres caractéristiques qui les placeraient à un niveau de risque élevé pour le VHC.
Le GÉCSSP a considéré la possibilité de dépister une cohorte de naissance ; à savoir, un examen ponctuel pour toutes les personnes nées, par exemple, entre 1950 et 1975. Cependant, le risque élevé présent dans cette cohorte est dû aux comportements à risque. La plupart des individus dans cette cohorte de naissance qui sont à risque élevé sont inclus dans la ligne directrice commune de l’ASPC et du CMFC. Suivre cette ligne directrice basée sur le risque permettra probablement d’améliorer l’identification de ceux qui bénéficieront le plus du dépistage. Ceux nés entre 1950 et 1975 qui ne sont pas autrement à risque élevé sont inclus dans la présente ligne directrice du GÉCSSP, qui recommande de ne pas dépister les adultes qui ne sont pas à risque élevé. Plus de données probantes sont nécessaires avant d’établir une recommandation à propos de tests pour des cohortes de naissance, séparément des adultes de la population générale.