Titre de la ligne directrice
Clinical Practice Guidelines for the Management of Melanoma in Australia and New Zealand
Concepteur de la ligne directrice
Cancer Council Australia, Australian Cancer Network, Ministry of Health, New Zealand
Année de publication
2008
Année de l’évaluation critique
2014
Documents
Voir la publication d’origine (en anglais)
Ces lignes directrices ont été développées afin d’être utilisées dans 2 pays ayant une incidence du mélanome très élevée1. De 1998 à 2002, l’incidence de mélanome normalisée selon l’âge en Australie et en Nouvelle-Zélande variait de 21,7 à 55,8 pour 100 000 habitants, dépendamment du sexe et de la région2. En comparaison, au Canada, l’incidence du mélanome de la peau normalisé selon l’âge était de 15 pour 100 000 en 20073.
La plupart des mélanomes sont le résultat de l’exposition aux rayons ultraviolets du soleil4, et la survie a été associée avec la profondeur de l’invasion, ce qui suggère une influence de la détection précoce1. Par conséquent, cette ligne directrice met l’accent sur la prévention, le dépistage et l’identification et la prise en charge des personnes à risque élevé du mélanome.
Les sections suivantes de la ligne directrice relèvent particulièrement du mandat du GÉCSSP de prévention en matière de soins de santé primaires:
La population cible de cette ligne directrice n’est pas clairement établie. Toutefois, étant donné la base des recommandations, il est possible de déduire qu’elle s’applique aux personnes de tout âge et de toute origine ethnique.
Les bases de données suivantes ont été consultées de mi-2006 à début 2007: Medline, Embase, PubMed, CINAHL, Cochrane Library, AUSThealth, Clinical Evidence et PsycINFO. Les listes de référence des articles pertinents ont été examinées manuellement. Les questions de recherche spécifiques sont inconnues.
Une catégorie de A à D a été attribuée pour chaque recommandation, basé sur les caractéristiques de l’ensemble des éléments de preuve, telles le volume, la cohérence, la généralisabilité, l’applicabilité et l’impact clinique1. Les «recommandations de bonne pratique» se réfèrent à des énoncés par le concepteur ne pouvant être classées.
Le GÉCSSP a évalué la qualité méthodologique de la ligne directrice en utilisant les critères «Appraisal of Guidelines Research & Evaluation» (AGREE II) (Tableau 1).
Un score de 60% ou plus a été accordé à cette ligne directrice pour les domaines suivants : champ et objectifs, rigueur d’élaboration et indépendance éditoriale. Par conséquent, le GÉCSSP classifie la ligne directrice comme étant de qualité supérieure. La concordance entre évaluateurs, mesurée par l’écart type (ÉT) des scores «AGREE II», était élevée (ÉT < 1,5) pour tous les domaines à l’exception de l’indépendance éditoriale.
Domaine «AGREE II» | Score du domaine | Écart type |
---|---|---|
Champ et objectifs | 83% | 1.4 |
Participation des groupes concernés | 93% | 0.8 |
Rigueur d’élaboration | 70% | 1.3 |
Clarté et présentation | 86% | 0.7 |
Applicabilité | 56% | 1.4 |
Indépendance éditoriale | 68% | 1.8 |
Note globale | 73% | 0.9 |
Le champ et l’objectif de cette ligne directrice sont clairement décrits, avec une bonne distinction entre le dépistage, le diagnostic et la recherche des cas. Les recommandations sont présentées clairement et sont liées aux éléments de preuve à l’appui. En outre, le groupe d’élaboration comprenait des agents de toutes les disciplines pertinentes ainsi qu’un représentant des consommateurs, et les opinions et les préférences des patients ont été considérées suite à un examen public.
Cependant, la rigueur d’élaboration a reçu une note relativement faible, principalement parce que les détails méthodologiques (questions de recherche, critères d’inclusion et d’exclusion) étaient disponibles uniquement sur demande (information non reçue,) ce qui limite l’évaluation de la convenance des preuves. Il n’y a pas de discussion à propos des éléments facilitant ou compliquant l’application de ces recommandations, ce qui aurait été utile pour les médecins de famille. Bien que ces recommandations soient basées sur des preuves obtenues au début de 2007, la ligne directrice stipule que des mises à jour seront affichées en ligne si nécessaire. Des méthodes sont suggérées pour traiter les conflits d’intérêts, mais le CECSSP n’a pas trouvé de preuves de tels conflits.
Dans l’ensemble, cette ligne directrice fournit des recommandations claires et concises pour la prévention, le dépistage et l’identification des individus à risque élevé du mélanome. Bien que l’incidence du mélanome soit plus faible au Canada qu’en Australie ou en Nouvelle-Zélande, les recommandations semblent raisonnables et applicables à la pratique canadienne.
La ligne directrice complète se trouve ici : cancer.org.au.